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Notre charte d'éthique

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Préambule

Dans la conception ivoirienne traditionnelle, la répartition des terres repose sur le droit coutumier avec un principe: on ne refuse pas une terre à quelqu’un pour se nourrir, mais elle reste la propriété des ancêtres. Ces enjeux fonciers ont pris de l'importance avec le développement agricole, la croissance urbaine, la pression démographique, le retour des villes des chômeurs et déscolarisés dans leurs localités d'origine, les doléances des jeunes qui se retrouvent sous forte contrainte pour l'accès à la terre et reprochent à leurs aînés d'avoir dilapidé le patrimoine familial, le retour au village de retraités, ou encore, de façon fondamentale, les pressions exercées par les cadres originaires du village qui contestent aujourd'hui le "bradage" des terres par leurs aînés ou leurs frères et donc la raréfaction des terres non cultivées ont entrainer des conflits fonciers dans toute la région de l’ouest, parmi lesquelles Nous assistons à des destructions des biens, des déplacements massifs de la population et souvent des pertes en vie humaines. Ce qui perturbe les moyens de subsistance, la cohésion sociale, la paix et le développement socio-économique  et affecte négativement les communautés rurales dont les mécanismes d’adaptation sont limités alors qu’ils sont interdépendantes d’une gestion paisible et rationnelle des terres en milieu rural. En outre, une sécurisation réussie garantira à l’Etat, à moyen et long terme une source de revenus substantiels dans la mesure où la Cote d’Ivoire est un pays à vocation agricole qui tire l’essentiel de ses revenus des activités de la terre.
Subséquemment la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural qui était censée assurer une gestion pacifique des terres rurales et parvenir à la paix sociale, plus de 24 ans après son adoption est loin d’être une réalité. Il a été constaté que la politique foncière, telle que définie dans le document dit « Déclaration de politique foncière, adopté en 2017, n’est pas suffisamment cadrée. Par ailleurs, à travers les tournées de sensibilisation de COSTO sur le terrain, il est à noter que la certification foncière ne bénéficie pas à toutes les populations. Au regard de ce qui précède, il apparait nécessaire et urgent d’accompagner le processus de règlement des conflits ruraux d’une nouvelle  approche.
Etant donné que la  problématique  de  l’accès  et  du  contrôle  par  les  femmes  sur  les  ressources foncières a toujours été l’un des défis majeurs auxquels la Cote d’Ivoire fait face et que la femme et la jeunesse constituent souvent le maillon essentiel de ces conflits, l’accès des femmes et de la jeunesse à la terre et leur accompagnement ne serait-il pas une solution pour construire les bases d’un développement durable et juguler les conflits fonciers ?
C’est fort constat de ces réalités que l’ONG COSTO a été créée pour contribuer à l’instauration d’un environnement inclusif (surtout pour les personnes vulnérables), de cohésion sociale pour un véritable développement durable.
III.1.Méthodologie d’intervention

  • COSTO travaille sur des idéaux centrés sur la gestion durable des terres du pays. Notre approche stratégique s’appuie sur :
    - Un travail participatif et en réseau sur la base de partenariats avec le gouvernement, les communautés locales, les services techniques des administrations publiques concernées et divers experts intervenant dans nos domaines d’activités ;
    - Intensification des échanges avec le secteur rural et les différents acteurs de ce secteur afin de promouvoir - le développement d'exploitations responsables ;
    - Instauration d’un dialogue entre l’État, les chefs traditionnels et les propriétaires terriens
    - Le renforcement de capacités de nos partenaires locaux ;
    - La conduite d’études susceptibles de servir d’outils d’aide à la décision ;
    - La conduite de campagnes de plaidoyer et de lobbying afin d’influencer les politiques ;